L'incident qui a eu lieu récemment au Salon de l'Agriculture 2008 opposant un visiteur peu amène (pour le moins) au Président de la République Nicolas Sarkhozy, est en soi un évenement mineur. Il prend cependant une dimension démesurée car il ne fait plus de doute qu'un chef est placé dans une dimension symbolique qui le dépasse. Il est chargé, par la collectivité, d'incarner un idéal d'autorité qui demande de la distance. Ce qui est surement difficile à tenir quand, en même temps, on voit combien celui - ci est aussi pleinement engagé dans l'action. Mais au fait, que veux t'on ? de "l'action" ou de la "distance" ? Du pragmatisme ou de l'institutionnel ? Est-il possible de tenir simultanément ces deux postures ? Un artiste africain a représenté le chef comme un funambule sur un socle en cuivre. Quelque soit les situations, le sujet entre en déséquilibre, vacille mais ne tombe jamais.

Plusieurs études mettent en évidence que les cadres ont de plus en plus de mal à soutenir des stratégies à court terme qu'ils ne comprennent pas. Selon le baromètre sur l'engagement des salariés réalisé par le cabinet Towers Perrin, seulement 23% estiment que les directions communiquent de façon transparente et honnête contre 29% en moyenne en Europe. Le clivage entre la direction et les cadres est semble t - il plus accentué en France. Les cadres ont de plus en plus l'impression d'être mis dans une position d'éxécution, ce qui les rapprochent davantage de leurs collaborateurs salariés.

Les PME représentent plus de la moitié des emplois et la majorité des créations d'emplois. Selon Philippe Escande, éditorialiste aux Echos, la solution est simple: il faut aider les PME. Le problème est que sur les 5000 aides dédiées à celles-ci seulement 20% leurs parviennent; le reste est attribué aux grands groupes. Il semble qu'il y ait là une niche à développer pour les conseils privés ou publiques.
Le rapport OSEO 2007