« La pollution numérique est désormais supérieure à celle du transport aérien. » s’alarme Véronique Piguet Avocate associée chez Caravelle Avocats.
C’est le sujet sur lequel nous allons nous pencher dans cet article. Selon des recherches, notre activité numérique serait responsable de 4% des émissions globales de gaz à effet de serre ! Qui aurait cru que regarder notre série du soir aurait eu autant d’impact sur l’environnement ? Et ces chiffres ne sont malheureusement pas destinés à diminuer. Selon The Shift Project, ils pourraient doubler en 2025. Regarder des vidéos ou des séries en streaming est devenu une habitude pour beaucoup d’entre nous. Le soir, pour se détendre, le matin au réveil, lors de son petitdéjeuner, ou encore le midi pour suivre une recette en ligne. Malheureusement, en faisant cela, nous participons donc à ce qu’on appelle la pollution numérique. Consommation d’électricité, bases de données, stockage ou encore format des vidéos... Autant d'éléments qui nous font réaliser l’incompatibilité du visionnage streaming avec l'urgence climatique actuelle.
Nous connaissons tous les plateformes Netflix, OCS ou encore Disney+. Cellesci ont totalement gagné le cœur des consommateurs, au détriment du cinéma et de la télévision. C’est grâce à elle que nous pouvons regarder le tout dernier épisode de notre série n’importe où, à n’importe quel moment, en 1 choix. Il suffit de deux choses : un portable / un ordinateur et de la connexion. La COVID-19 a d’ailleurs beaucoup profité à ces plateformes, en nous rendant bien plus sédentaires.
Une réelle prise de conscience de leur impact environnemental serait néanmoins en plein essor ! Ceci accompagné solutions pour limiter ces effets néfastes, notamment pour les générations futures.
Une réelle prise de conscience de leur impact environnemental serait néanmoins en plein essor ! Ceci accompagné solutions pour limiter ces effets néfastes, notamment pour les générations futures.
Vous aussi vous êtes accros à votre série ? Vous êtes sûrement alors comme 44,7 % de nos répondants qui utilisent des plateformes de streaming vidéo. Mais nombreux d’entre eux continuent d’aller au cinéma, de télécharger des films ou de regarder la télévision. 25% de ces répondants sont d’ailleurs abonnés à au moins 1 plateforme ! Ou vous faîtes peut-être parti de ces personnes ayant un bon ami pour lui prêter des codes d’accès ? Voici le top 2 des plateformes utilisées : − Netflix − Youtube
En moyenne sur 99 réponses, le temps de visionnage est d’environ 6 heures par semaine. Et pour plus de 20% de nos répondants, le temps de visionnage est supérieur ou égal à 10 heures.
Confrontation streaming | cinéma | TV
En moyenne sur 99 réponses, le temps de visionnage est d’environ 6 heures par semaine. Et pour plus de 20% de nos répondants, le temps de visionnage est supérieur ou égal à 10 heures.
Confrontation streaming | cinéma | TV
- Plateformes de streaming : 55%
- Cinéma : 25%
- La télévision : 12%
Seulement 40% de nos répondants seraient prêts à réduire leur temps de visionnage. Sommes-nous peut-être trop addicts à ce visionnage ?
Instant Portrait
Nicolas SPATOLA étudie toutes sortes d’interactions possibles entre l’humain et la technologie. Il réalise des expériences dans un laboratoire à Berlin et en Italie afin d’étudier des domaines très spécifiques.
Aujourd’hui dans l’entreprise publique Artimon Perspective, il développe ses recherches à temps plein. Il peut se consacrer ainsi aux sujets qui le motivent : la technologie et son impact environnemental. Selon lui, « il est nécessaire de quantifier l’utilisation et les préférences afin d’être le plus responsable possible autour de la pollution numérique. » Exemples de consommation : Une visioconférence d’1 heure avec audio seulement : 0,155g eq. CO2 par personne Avec la vidéo : 0.403g eq CO2.
Les plateformes de streaming comme Netflix sont les plus consommatrices en termes de ratio de Co² dégagés. Nous pouvons retrouver sur cette plateforme des contenus en format 4K tandis qu’une plateforme comme Twitch établit sa résolution maximale à 1080p. La plateforme de streaming en direct d’Amazon fait partie des plus responsables par rapport aux autres plateformes de VOD. Les pires élèves : Instagram et TikTok.
Informations supplémentaires
L’association européenne du cloud donne pour objectif un coefficient d’empreinte carbone des datacenters entre 1,2 et 1,4 d’ici 2025 Le recyclage doit permettre de réparer et recycler 100% des matériels des serveurs usagés d’ici 2030. L’utilisation des appareils technologiques sont responsables de plus de 30% des Gaz à Effets de Serre (GES) mais ce qui pollue le plus est leur fabrication.
Aujourd’hui dans l’entreprise publique Artimon Perspective, il développe ses recherches à temps plein. Il peut se consacrer ainsi aux sujets qui le motivent : la technologie et son impact environnemental. Selon lui, « il est nécessaire de quantifier l’utilisation et les préférences afin d’être le plus responsable possible autour de la pollution numérique. » Exemples de consommation : Une visioconférence d’1 heure avec audio seulement : 0,155g eq. CO2 par personne Avec la vidéo : 0.403g eq CO2.
Les plateformes de streaming comme Netflix sont les plus consommatrices en termes de ratio de Co² dégagés. Nous pouvons retrouver sur cette plateforme des contenus en format 4K tandis qu’une plateforme comme Twitch établit sa résolution maximale à 1080p. La plateforme de streaming en direct d’Amazon fait partie des plus responsables par rapport aux autres plateformes de VOD. Les pires élèves : Instagram et TikTok.
Informations supplémentaires
L’association européenne du cloud donne pour objectif un coefficient d’empreinte carbone des datacenters entre 1,2 et 1,4 d’ici 2025 Le recyclage doit permettre de réparer et recycler 100% des matériels des serveurs usagés d’ici 2030. L’utilisation des appareils technologiques sont responsables de plus de 30% des Gaz à Effets de Serre (GES) mais ce qui pollue le plus est leur fabrication.
Nos habitudes durant la Covid-19
Le visionnage des vidéos streaming s’est beaucoup développé lors de la crise sanitaire de la COVID-19 touchant toute la population mondiale. En effet, le gouvernement a mis en place des périodes de confinement pour freiner le virus, ce qui a contraint l’ensemble de la population à être sédentaire. Ainsi, le visionnage sur les plateformes de streaming a augmenté. Cela a été l’occasion pour celles-ci d’élargir leur gamme de films et séries.
Leur audience a donc décuplé, avec un public davantage diversifié. Nous pouvons compter désormais « 22 millions de français abonnés à une plateforme de streaming » depuis le printemps 2020. Nous pouvons également affirmer que le nombre d’utilisateurs a augmenté de « 45% entre les mois de mars et juillet 2020 » d’après le conseil supérieur de l’audiovisuel. Par exemple, pour le cas de Netflix, cette crise sanitaire a permis une forte augmentation des nouveaux abonnés mais aussi du nombre d’abonnements global. La plateforme américaine « a gagné plus de 10 millions d’abonnés dans le monde entre mars et mai 2020 ».
Un autre cas montre l’importance du streaming durant le confinement, à savoir le lancement de Disney +. En effet, avec une offre de lancement de 7 jours d’essai gratuit, elle a été lancée durant la période du confinement pour pouvoir accentuer leur part de marché du fait de l’augmentation du visionnage en streaming par l’ensemble de la population. À travers le monde entier, la plateforme a récolté environ « 21 millions d’abonnés » en seulement un mois. Par exemple, le nombre d’abonnés en mars 2020 s’est élevé à environ 33,5 millions. Au début du mois de mai 2020, le nombre d’abonnement a véritablement doublé car ils s’élèvent à environ 54,5 millions.
Cependant, cette consommation accrue des vidéos en streaming a suscité beaucoup de craintes concernant l’augmentation des impacts environnementaux. Le confinement n’a alors pas aidé à diminuer notre consommation. En effet, « la part de l’empreinte globale sur laquelle nous influons avec nos usages est de 25% de plus ».
Concernant le télétravail, l’Ademe a également fait une étude et en a conclu que pour chaque personne qui télétravaille une journée de plus par semaine, on économise 244 kg de CO2 par an uniquement sur la population française. Après cette crise sanitaire, nous devons impérativement changer nos habitudes de consommation au profit de l’environnement et de sa protection !
Concernant l’évolution des habitudes du consommateur, ce mode de vie mènerait une augmentation du réchauffement climatique de 3,5°C à 4°C par an ; les effets seraient exponentiels : les barrières de corail mourraient instantanément (mort de l’écosystème, à savoir la faune et la flore sur la côte donc augmentation des prix sur les produits de la mer), plus de 650 Millions de réfugiés climatiques en 2050.
Leur audience a donc décuplé, avec un public davantage diversifié. Nous pouvons compter désormais « 22 millions de français abonnés à une plateforme de streaming » depuis le printemps 2020. Nous pouvons également affirmer que le nombre d’utilisateurs a augmenté de « 45% entre les mois de mars et juillet 2020 » d’après le conseil supérieur de l’audiovisuel. Par exemple, pour le cas de Netflix, cette crise sanitaire a permis une forte augmentation des nouveaux abonnés mais aussi du nombre d’abonnements global. La plateforme américaine « a gagné plus de 10 millions d’abonnés dans le monde entre mars et mai 2020 ».
Un autre cas montre l’importance du streaming durant le confinement, à savoir le lancement de Disney +. En effet, avec une offre de lancement de 7 jours d’essai gratuit, elle a été lancée durant la période du confinement pour pouvoir accentuer leur part de marché du fait de l’augmentation du visionnage en streaming par l’ensemble de la population. À travers le monde entier, la plateforme a récolté environ « 21 millions d’abonnés » en seulement un mois. Par exemple, le nombre d’abonnés en mars 2020 s’est élevé à environ 33,5 millions. Au début du mois de mai 2020, le nombre d’abonnement a véritablement doublé car ils s’élèvent à environ 54,5 millions.
Cependant, cette consommation accrue des vidéos en streaming a suscité beaucoup de craintes concernant l’augmentation des impacts environnementaux. Le confinement n’a alors pas aidé à diminuer notre consommation. En effet, « la part de l’empreinte globale sur laquelle nous influons avec nos usages est de 25% de plus ».
Concernant le télétravail, l’Ademe a également fait une étude et en a conclu que pour chaque personne qui télétravaille une journée de plus par semaine, on économise 244 kg de CO2 par an uniquement sur la population française. Après cette crise sanitaire, nous devons impérativement changer nos habitudes de consommation au profit de l’environnement et de sa protection !
Concernant l’évolution des habitudes du consommateur, ce mode de vie mènerait une augmentation du réchauffement climatique de 3,5°C à 4°C par an ; les effets seraient exponentiels : les barrières de corail mourraient instantanément (mort de l’écosystème, à savoir la faune et la flore sur la côte donc augmentation des prix sur les produits de la mer), plus de 650 Millions de réfugiés climatiques en 2050.
Des incohérences
Les antennes 5G demandent moins de ressources que les antennes 4G mais consomment en revanche 5 à 6 fois plus à cause de l’explosion de la demande énergétique.
Et la loi dans tout ça ?
« Plusieurs députés ont déposé ces derniers jours des amendements visant à faire en sorte que l'empreinte carbone de chaque vidéo visionnée par leurs utilisateurs soit affichée clairement par Plateformes qui les hébergent. YouTube, Netflix ou encore Disney+ seraient évidemment les premières concernées.» signalent Ubsek et Rica. Malgré les différents rapports ayant statué le problème, aucune mesure n’existe encore à ce jour.
Et la loi dans tout ça ?
« Plusieurs députés ont déposé ces derniers jours des amendements visant à faire en sorte que l'empreinte carbone de chaque vidéo visionnée par leurs utilisateurs soit affichée clairement par Plateformes qui les hébergent. YouTube, Netflix ou encore Disney+ seraient évidemment les premières concernées.» signalent Ubsek et Rica. Malgré les différents rapports ayant statué le problème, aucune mesure n’existe encore à ce jour.
Une régulation de cet impact
Selon cette étude, il semblerait essentiel pour ces plateformes de proposer des solutions, comme par exemple, supprimer la lecture automatique entre les épisodes. En effet, il s’agit d’un des premiers acteurs de la surconsommation et d’addiction au streaming. L’étude suggère que 31,8 % des répondants semblent prêts à accepter cette modification. Ces plateformes pourraient réguler la durée de visionnage de ses abonnés par exemple en faisant apparaître sur l’écran une alerte “durée” au bout de plusieurs heures de visionnage consécutives. Cette solution serait utile et ne nuirait pas à la subsistance de nos plateformes préférées ! Un autre message d’avertissement lors de l’accès à ces sites serait le suivant : « La pollution numérique est décuplée si vous visionnez cette vidéo en 4G ! Privilégiez la Wifi, la planète vous en remerciera ! Bon visionnage "
Voici quelques pistes pour nous, abonnés, afin de réduire notre impact quotidien :
→ Privilégier le téléchargement au streaming
→ Réduire la qualité vidéo quand le contenu visuel n’est pas intéressant (contenu audio privilégié) ou préférer un format podcast.
→ Réduire notre consommation en se ressourçant à travers d’autres occupations tel que la lecture
→ Réduire le nombre d’abonnement aux plateformes de streaming, ou se limiter.
→ Limiter son temps de visionnage
C’est à nous de prendre conscience de notre impact ! La pollution numérique est bien réelle. Pour information, certains pays vont plus loin dans leurs démarches économiques et écologiques en coupant l’alimentation des panneaux publicitaires ou des tours illuminées la nuit.
Voici quelques pistes pour nous, abonnés, afin de réduire notre impact quotidien :
→ Privilégier le téléchargement au streaming
→ Réduire la qualité vidéo quand le contenu visuel n’est pas intéressant (contenu audio privilégié) ou préférer un format podcast.
→ Réduire notre consommation en se ressourçant à travers d’autres occupations tel que la lecture
→ Réduire le nombre d’abonnement aux plateformes de streaming, ou se limiter.
→ Limiter son temps de visionnage
C’est à nous de prendre conscience de notre impact ! La pollution numérique est bien réelle. Pour information, certains pays vont plus loin dans leurs démarches économiques et écologiques en coupant l’alimentation des panneaux publicitaires ou des tours illuminées la nuit.
Des pistes d'amélioration ?
Une piste intéressante est explorée par Microsoft pour les datacenters est d’immerger les citernes afin de faciliter leur refroidissement sans avoir recours à une consommation d’énergie supplémentaire. Cette réduction de contact avec l’air a pour but de diminuer les risques d’oxydations des métaux et à terme un allongement de leur durée de vie. Ces citernes sont alimentées par des éoliennes et panneaux solaires qui réduisent leur empreinte.
Mais alors ? Sommes-nous en droit de nous demander comment le numérique d’aujourd’hui pourra se transformer vers un GREEN IT ? Celle-ci rassemble 8 thématiques : les infrastructures informatiques, les Data Centers, les impressions, la gestion de la fin de vie, les achats, la gouvernance, les postes de travail et les applications.
Mais le GREEN IT, c’est surtout un ensemble de techniques visant à réduire l’empreinte sociale, économique et environnementale du numérique !
À ce jour, moins d’un quart des entreprises françaises a intégré le GREEN IT à sa démarche. Seulement 20 % des structures intègrent des critères de développement durable au sein de leurs appels d’offres IT et 1/3 éco-conçoivent leurs logiciels.
Mais alors ? Sommes-nous en droit de nous demander comment le numérique d’aujourd’hui pourra se transformer vers un GREEN IT ? Celle-ci rassemble 8 thématiques : les infrastructures informatiques, les Data Centers, les impressions, la gestion de la fin de vie, les achats, la gouvernance, les postes de travail et les applications.
Mais le GREEN IT, c’est surtout un ensemble de techniques visant à réduire l’empreinte sociale, économique et environnementale du numérique !
À ce jour, moins d’un quart des entreprises françaises a intégré le GREEN IT à sa démarche. Seulement 20 % des structures intègrent des critères de développement durable au sein de leurs appels d’offres IT et 1/3 éco-conçoivent leurs logiciels.
Mais, qu'en sera-t-il des 80 % restants ?