SIMON D., VINCENT M., La dette, une solution face à la crise planétaire ?, L’aube, fondation Jean Jaures, 100 pages.

Les auteurs soutiennent, avec un certain sens de la formule, la thèse de la non-neutralité de la monnaie. Ils montrent que les politiques du taux 0 et du quantitative easing pratiquées par les banques centrales depuis la dernière crise financière, ont contribué à dérégler le fonctionnement du système monétaire international. La recherche d’actifs surs et liquides – les safe assets as good as gold – a contribué au développement du shadow banking (notamment du marché des repo’s), des eurodollars et des collatéraux. Cette « inflation monétaire a conduit le capital à se placer plutôt qu’à s’investir ». Les safe assets ont muté de l’or en dollar, en titres de dettes publiques (as safe as cash) et droits sur les matières premières.
La monnaie créée a contribué à creuser les inégalités sociales en se concentrant sur les actifs immobiliers, les actions des grandes entreprises et les émissions de dettes publiques adossant des crédits qui privilégient le business as usual plutôt que le business as society.
Les auteurs ne préconisent pas l’annulation des titres publics et privés détenus par les banques centrales ; ils recommandent plutôt l’arrêt du tapering et l’émission de « dettes écologiques » finançant des grands projets en faveur de la décarbonation et de l’inclusion sociale. Ils appellent les banques centrales à conjurer une dérive monétaire qui est venue vérifier la maxime de Michel Aglietta selon laquelle « toute crise monétaire est également politique ».
Michael Vincent et Dorian Simon sont respectivement enseignant et étudiant à la Sorbonne. Ils sont membres de la Fondation Jean-Jaures.
La monnaie créée a contribué à creuser les inégalités sociales en se concentrant sur les actifs immobiliers, les actions des grandes entreprises et les émissions de dettes publiques adossant des crédits qui privilégient le business as usual plutôt que le business as society.
Les auteurs ne préconisent pas l’annulation des titres publics et privés détenus par les banques centrales ; ils recommandent plutôt l’arrêt du tapering et l’émission de « dettes écologiques » finançant des grands projets en faveur de la décarbonation et de l’inclusion sociale. Ils appellent les banques centrales à conjurer une dérive monétaire qui est venue vérifier la maxime de Michel Aglietta selon laquelle « toute crise monétaire est également politique ».
Michael Vincent et Dorian Simon sont respectivement enseignant et étudiant à la Sorbonne. Ils sont membres de la Fondation Jean-Jaures.
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