Les Tendances globales de la contraception féminine et masculine :
Dans notre société actuelle, la contraception incombe aux femmes, et cela depuis toujours. Selon l’étude réalisée par l’INED, la pilule contraceptive (féminine) est l’une des contraceptions les plus utilisées en France. Nous pouvons observer que 45 à 50% des femmes l’utilisent quotidiennement et ce durant des années, bien que plusieurs scandales aient vu le jour quant à la contraception féminine et les moyens proposés.
Depuis sa sortie sur le marché en 1982 et durant des décennies, la pilule “Diane35” a été proposée comme moyen de contraception à des milliers de femmes, de jeunes femmes et d’adolescentes (première pilule délivrée en rendez-vous gynécologique) en France. Cette pilule a souvent été mise en avant pour ses effets anti acnéique et a donc attiré de nombreuses utilisatrices. Pourtant, les risques d’accidents thromboemboliques (risque de thrombose veineuse) sont bien plus importants pour cette pilule que pour les autres. De nombreux signaux d’alertes ont été donnés et, dès 2005 (23 ans après sa sortie), les autorités sanitaires ont créé une réelle mise en garde quant à l’utilisation de cette pilule. Finalement, les professionnels de santé ont souhaité décourager la promotion ou l 'utilisation de ce médicament comme méthode de contraception.
Cet exemple est loin d’être un cas à part, et face à de nombreux autres scandales, un grand nombre de femmes se tournent vers d’autres moyens de contraception tels que l’implant hormonal, le stérilet (en cuivre ou hormonal), les patchs, etc. C’est d’ailleurs très souvent lors de ce changement de contraception (féminine) que se pose la question de la contraception masculine. Si en France le moyen de contraception le plus utilisé reste la pilule féminine, dans le monde c’est la stérilisation (féminine) qui domine. De nombreuses femmes franchissent le pas après avoir eu une ou plusieurs grossesse(s) (ou même avant pour celles qui ne souhaitent pas enfanter). Cette donnée reste pour autant très faible en France, encore plus chez les hommes. La stérilisation (appelé vasectomie) chez les hommes n’est pas irréversible, mais malgré tout, elle peut engendrer un grand risque de stérilité et doit donc être très réfléchie.
De nos jours, les tendances évoluent dans le choix des méthodes de contraception, mais malgré tout, nous pouvons quand même observer que la contraception est encore et toujours une histoire de femmes.
Depuis sa sortie sur le marché en 1982 et durant des décennies, la pilule “Diane35” a été proposée comme moyen de contraception à des milliers de femmes, de jeunes femmes et d’adolescentes (première pilule délivrée en rendez-vous gynécologique) en France. Cette pilule a souvent été mise en avant pour ses effets anti acnéique et a donc attiré de nombreuses utilisatrices. Pourtant, les risques d’accidents thromboemboliques (risque de thrombose veineuse) sont bien plus importants pour cette pilule que pour les autres. De nombreux signaux d’alertes ont été donnés et, dès 2005 (23 ans après sa sortie), les autorités sanitaires ont créé une réelle mise en garde quant à l’utilisation de cette pilule. Finalement, les professionnels de santé ont souhaité décourager la promotion ou l 'utilisation de ce médicament comme méthode de contraception.
Cet exemple est loin d’être un cas à part, et face à de nombreux autres scandales, un grand nombre de femmes se tournent vers d’autres moyens de contraception tels que l’implant hormonal, le stérilet (en cuivre ou hormonal), les patchs, etc. C’est d’ailleurs très souvent lors de ce changement de contraception (féminine) que se pose la question de la contraception masculine. Si en France le moyen de contraception le plus utilisé reste la pilule féminine, dans le monde c’est la stérilisation (féminine) qui domine. De nombreuses femmes franchissent le pas après avoir eu une ou plusieurs grossesse(s) (ou même avant pour celles qui ne souhaitent pas enfanter). Cette donnée reste pour autant très faible en France, encore plus chez les hommes. La stérilisation (appelé vasectomie) chez les hommes n’est pas irréversible, mais malgré tout, elle peut engendrer un grand risque de stérilité et doit donc être très réfléchie.
De nos jours, les tendances évoluent dans le choix des méthodes de contraception, mais malgré tout, nous pouvons quand même observer que la contraception est encore et toujours une histoire de femmes.
Quelles sont les solutions existantes en Europe ?
Quand on parle de contraception, on pense tout de suite aux méthodes de contraception féminine, qui avec sa charge mentale et ses effets secondaires, reste une affaire de femmes. Pourtant, la contraception masculine existe, et peu pratiquée. Donc comment donner de la place à la contraception masculine dans notre société ?
La contraception masculine est "l'une des prochaines étapes vers plus d'égalité entre les sexes". Le partage des responsabilités, une question de santé et d’égalité. On retrouve ce même déséquilibre au niveau financier : 87%* des femmes paient personnellement leur contraceptif. Les femmes portent la charge mentale qu’implique ce travail souvent quotidien. C’est à elles que revient la responsabilité de la bonne utilisation de la contraception : prendre son comprimé à heure et à temps, au bon moment, un nouveau patch ou un nouvel anneau, etc. Elles sont aussi contraintes de se plier à un suivi médical régulier étant donné que la majorité des contraceptions sont prescrites après consultation.
Pendant longtemps, les recherches pour mettre au point des méthodes de contraception pour les hommes n’ont rencontré que peu d’intérêt et étaient, en conséquence, sous- financées. La représentation sociale qui prétend que les femmes sont responsables des questions liées à la reproduction est encore très répandue. Ce n’est qu’au cours de ces dernières années qu’un regain d’intérêt s’est manifesté dans la société pour promouvoir l’idée d’une responsabilité partagée et faire avancer l’égalité dans le domaine de la contraception également. Pourtant, elle représente souvent une charge pour les femmes qui sont seules à gérer leur fécondité. La pilule contraceptive est le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes en France. Si la pilule est un choix, tout choix doit se faire en connaissance de cause. Comme tout médicament, la pilule est liée à un risque d’effets secondaires. Prise de poids, acné, baisse de la libido, douleurs mammaires.
Moins développée que la contraception reposant sur le corps de la femme, la contraception masculine repose actuellement sur deux méthodes reconnues : les préservatifs et la stérilisation qui reste un sujet tabou en France : la vasectomie opération des canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes, rendant ainsi l’homme stérile qui peut être réversible souvent utilisée après que les hommes aient déjà eu des enfants.
Il existe également d’autres solutions comme :
→ L’injection d’hormones : injections hebdomadaires de testostérone, met du temps avant l’arrêt de production de spermatozoïdes (3 mois)
→ La contraception masculine thermique/ « slip chauffant » : contraception masculine thermique consiste en une légère augmentation de la température des testicules, 5€ de plus qu’un slip basique, méthode non reconnue
→ Gel synthétique à injecter ou des valves à implanter dans les canaux déférents
*Enquête « Contraception 2017 », Solidaris, 2017
La contraception masculine est "l'une des prochaines étapes vers plus d'égalité entre les sexes". Le partage des responsabilités, une question de santé et d’égalité. On retrouve ce même déséquilibre au niveau financier : 87%* des femmes paient personnellement leur contraceptif. Les femmes portent la charge mentale qu’implique ce travail souvent quotidien. C’est à elles que revient la responsabilité de la bonne utilisation de la contraception : prendre son comprimé à heure et à temps, au bon moment, un nouveau patch ou un nouvel anneau, etc. Elles sont aussi contraintes de se plier à un suivi médical régulier étant donné que la majorité des contraceptions sont prescrites après consultation.
Pendant longtemps, les recherches pour mettre au point des méthodes de contraception pour les hommes n’ont rencontré que peu d’intérêt et étaient, en conséquence, sous- financées. La représentation sociale qui prétend que les femmes sont responsables des questions liées à la reproduction est encore très répandue. Ce n’est qu’au cours de ces dernières années qu’un regain d’intérêt s’est manifesté dans la société pour promouvoir l’idée d’une responsabilité partagée et faire avancer l’égalité dans le domaine de la contraception également. Pourtant, elle représente souvent une charge pour les femmes qui sont seules à gérer leur fécondité. La pilule contraceptive est le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes en France. Si la pilule est un choix, tout choix doit se faire en connaissance de cause. Comme tout médicament, la pilule est liée à un risque d’effets secondaires. Prise de poids, acné, baisse de la libido, douleurs mammaires.
Moins développée que la contraception reposant sur le corps de la femme, la contraception masculine repose actuellement sur deux méthodes reconnues : les préservatifs et la stérilisation qui reste un sujet tabou en France : la vasectomie opération des canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes, rendant ainsi l’homme stérile qui peut être réversible souvent utilisée après que les hommes aient déjà eu des enfants.
Il existe également d’autres solutions comme :
→ L’injection d’hormones : injections hebdomadaires de testostérone, met du temps avant l’arrêt de production de spermatozoïdes (3 mois)
→ La contraception masculine thermique/ « slip chauffant » : contraception masculine thermique consiste en une légère augmentation de la température des testicules, 5€ de plus qu’un slip basique, méthode non reconnue
→ Gel synthétique à injecter ou des valves à implanter dans les canaux déférents
*Enquête « Contraception 2017 », Solidaris, 2017
Quels sont les freins et obstacles face à la contraception masculine ?
Historiquement la France a un retard sur la contraception notamment si l’on compare à la Grande-Bretagne, précurseur sur la contraception masculine.
C’est tout d’abord culturel : La France est un pays nataliste et n’a autorisé que très tard la stérilisation jusqu'à la considérée comme une mutilation avant la loi Aubry en 2001. Le Royaume Unis avait une politique de limitation des naissances au début du XX siècles. La stérilisation est donc ancrée depuis beaucoup plus longtemps.
Aujourd’hui ce retard se traduit par un service médical inapproprié vis-à-vis de la contraception masculine. Le service médical français est principalement libéral et facturé à l’acte, ce qui entraîne des conflits d'intérêt. Des moyens de contraception demandant des ordonnances régulières type pilule sont donc plus rentables pour le praticien qu’une vasectomie par exemple.
Aucun encadrement institutionnel n’existe en France cela entraîne des recommandations personnelles du praticiens qui peuvent être biaisées par des convictions ainsi que l’image de la femme.
De plus, le marché de la contraception masculine n’a que très peu d'intérêt pour le secteur pharmaceutique vu les investissements colossaux en R&D nécessaire et au marché de niche que cela représente.
Si L’Etat ne s’implique pas de manière plus importante dans cet enjeu sociétal qu’est la revalorisation de la place de la Femme dans la société (bien que certaines mesures vont dans ce sens notamment dans les disparités salariale). Le secteur privé ne pourra pas avancer sur les recherches.
Il est donc important de replacer au cœur du débat la contraception masculine pour pouvoir proposer à l’avenir des solutions alternatives.
En définitive l’image de la femme est le principal obstacle à la contraception masculine qui par cascade engendre une multitude de freins (méconnaissance, intérêt des hommes, système médical inadapté, marché restreint). Mais il est important d’agir à la base pour changer les choses et cela passe par la revalorisation de l’image de la Femme.
C’est tout d’abord culturel : La France est un pays nataliste et n’a autorisé que très tard la stérilisation jusqu'à la considérée comme une mutilation avant la loi Aubry en 2001. Le Royaume Unis avait une politique de limitation des naissances au début du XX siècles. La stérilisation est donc ancrée depuis beaucoup plus longtemps.
Aujourd’hui ce retard se traduit par un service médical inapproprié vis-à-vis de la contraception masculine. Le service médical français est principalement libéral et facturé à l’acte, ce qui entraîne des conflits d'intérêt. Des moyens de contraception demandant des ordonnances régulières type pilule sont donc plus rentables pour le praticien qu’une vasectomie par exemple.
Aucun encadrement institutionnel n’existe en France cela entraîne des recommandations personnelles du praticiens qui peuvent être biaisées par des convictions ainsi que l’image de la femme.
De plus, le marché de la contraception masculine n’a que très peu d'intérêt pour le secteur pharmaceutique vu les investissements colossaux en R&D nécessaire et au marché de niche que cela représente.
Si L’Etat ne s’implique pas de manière plus importante dans cet enjeu sociétal qu’est la revalorisation de la place de la Femme dans la société (bien que certaines mesures vont dans ce sens notamment dans les disparités salariale). Le secteur privé ne pourra pas avancer sur les recherches.
Il est donc important de replacer au cœur du débat la contraception masculine pour pouvoir proposer à l’avenir des solutions alternatives.
En définitive l’image de la femme est le principal obstacle à la contraception masculine qui par cascade engendre une multitude de freins (méconnaissance, intérêt des hommes, système médical inadapté, marché restreint). Mais il est important d’agir à la base pour changer les choses et cela passe par la revalorisation de l’image de la Femme.
Comment se positionnent les hommes et femmes face à la contraception masculine?
Afin d’éclaircir nos propos, et donner un sens à notre article, nous avons décidé de bâtir un questionnaire intitulé “La contraception masculine”, dont l’objectif est de comprendre le comportement des femmes et des hommes vis-à-vis de l'utilisation de ce moyen.
Les résultats sont analysés par rubrique et par ordre d’apparition des items du questionnaire dans un objectif de simplification du traitement et de l’analyse. Nous avons un échantillon de 155 répondants, constitué principalement de 59% des femmes et 39% des hommes. La tranche d’âge la plus présente sur l’échantillon est celle entre 16-24 ans avec un pourcentage de 45,5%, suivie de celle entre 25-34 ans avec un pourcentage de 38,3%, et 35-49 ans avec 9,7%. La participation des autres tranches d’âge était faible. Notre échantillon comprend des répondants de CSP différentes, partagés entre étudiants et apprentis, qui présentent un pourcentage important de 41.6%, ainsi que 58% partagé entre des employés, ouvriers, cadres, ou professions intermédiaires.
Les résultats du questionnaire montrent que 90,9 % des répondants ont déjà entendu parler de la contraception masculine, tandis qu’un faible pourcentage ne dépassant pas les 9% présente les personnes qui ne connaissent pas encore ce concept. Ces personnes ont été demandé de citer des exemples de moyens de contraception masculine. En effet, les moyens le plus connus qui se sont répétés le plus dans les réponses sont le Préservatif, la Vasectomie, et le slip chauffant. D’autres moyens ont été cités, comme la pilule masculine, qui est classée parmi les solutions chimiques/hormonales.
L'utilisation de la contraception masculine
Quant à l’utilisation de la contraception masculine, nous avons décidé de poser la question : “quelles sont les raisons qui vous ont poussées à utiliser une contraception masculine ?” pour effectuer un état des lieux concernant les différents comportements influencés par certains facteurs.
Une grande majorité (72 %) des répondants reste réservée et timide devant ce choix. Les répondants restants (28% de l’échantillon) qui utilisent la contraception masculine, avaient exprimé les raisons derrière. En effet, 30% de ces derniers disent que la femme dans leur couple ne souhaite pas prendre une contraception féminine, 5% trouvent qu’elle ne peut pas la prendre pour des raisons personnelles, 50% des utilisateurs de la contraception masculine votent sur le fait qu’ils ne veulent pas imposer une telle responsabilité à leur partenaire féminine, et 70% disent qu’il prennent en considération la charge mentale liée à la contraception, et ils veulent la partager.
Les non-utilisateurs étaient amenés à répondre à la question suivante “pourquoi n’utilisez-vous pas une contraception masculine ?” pour identifier les raisons derrière ce choix. Les réponses étaient partagées entre des personnes qui disent qu’ils ne connaissent pas de moyens de contraception masculine, ou ils doutent encore de son efficacité, tandis que d’autres trouvent que l’accès est difficile et ils n’ont pas encore trouvé un moyen qui leur convient.
L’accès à la contraception masculine
Concernant l'accès à la contraception masculine, la majorité des répondants estiment qu'elle reste difficile et n'est pas toujours disponible. Ainsi, ils prennent à leurs charge personnelle l’achat de ces moyens, et ils n'ont pas droit à un remboursement.
Dans le but de savoir si les couples sont ouverts au sujet de l’utilisation de la contraception masculine, nous avons posé la question suivante : “Aimeriez-vous que la charge mentale et la responsabilité de la contraception soient davantage partagées entre les femmes et les hommes ?”. La majorité des réponses étaient positives. Et enfin, selon 63% des répondants, la contraception masculine est considérée comme un sujet tabou dans notre société, au contraire des 30% restants qui trouvent que c’est normal et ça ne crée des tensions chez personne.
Avantages et inconvénients :
Pour les avantages, selon l’avis personnel des répondants, la contraception masculine favorise l'égalité et l’équité entre les deux partenaires, et permet de partager la responsabilité et la charge mentale et financière. Ainsi, elle évite aux femmes de prendre des hormones qui leur cause des effets secondaires et qui peuvent être nocives sur le long terme.
Pour les inconvénients, certaines personnes trouvent qu'il n’existe quasiment aucun inconvénient derrière l’utilisation de la contraception masculine, alors que d’autres pensent qu’il existe un manque de visibilité et de certitude quant à l'efficacité des moyens existants actuellement, ce qui augmente le risque et la marge d’erreur. Ainsi, ils estiment que l’utilisation n’est pas très pratique, ni confortable, ce qui impacte la sensation chez le couple pendant l’acte sexuel.
Les résultats sont analysés par rubrique et par ordre d’apparition des items du questionnaire dans un objectif de simplification du traitement et de l’analyse. Nous avons un échantillon de 155 répondants, constitué principalement de 59% des femmes et 39% des hommes. La tranche d’âge la plus présente sur l’échantillon est celle entre 16-24 ans avec un pourcentage de 45,5%, suivie de celle entre 25-34 ans avec un pourcentage de 38,3%, et 35-49 ans avec 9,7%. La participation des autres tranches d’âge était faible. Notre échantillon comprend des répondants de CSP différentes, partagés entre étudiants et apprentis, qui présentent un pourcentage important de 41.6%, ainsi que 58% partagé entre des employés, ouvriers, cadres, ou professions intermédiaires.
Les résultats du questionnaire montrent que 90,9 % des répondants ont déjà entendu parler de la contraception masculine, tandis qu’un faible pourcentage ne dépassant pas les 9% présente les personnes qui ne connaissent pas encore ce concept. Ces personnes ont été demandé de citer des exemples de moyens de contraception masculine. En effet, les moyens le plus connus qui se sont répétés le plus dans les réponses sont le Préservatif, la Vasectomie, et le slip chauffant. D’autres moyens ont été cités, comme la pilule masculine, qui est classée parmi les solutions chimiques/hormonales.
L'utilisation de la contraception masculine
Quant à l’utilisation de la contraception masculine, nous avons décidé de poser la question : “quelles sont les raisons qui vous ont poussées à utiliser une contraception masculine ?” pour effectuer un état des lieux concernant les différents comportements influencés par certains facteurs.
Une grande majorité (72 %) des répondants reste réservée et timide devant ce choix. Les répondants restants (28% de l’échantillon) qui utilisent la contraception masculine, avaient exprimé les raisons derrière. En effet, 30% de ces derniers disent que la femme dans leur couple ne souhaite pas prendre une contraception féminine, 5% trouvent qu’elle ne peut pas la prendre pour des raisons personnelles, 50% des utilisateurs de la contraception masculine votent sur le fait qu’ils ne veulent pas imposer une telle responsabilité à leur partenaire féminine, et 70% disent qu’il prennent en considération la charge mentale liée à la contraception, et ils veulent la partager.
Les non-utilisateurs étaient amenés à répondre à la question suivante “pourquoi n’utilisez-vous pas une contraception masculine ?” pour identifier les raisons derrière ce choix. Les réponses étaient partagées entre des personnes qui disent qu’ils ne connaissent pas de moyens de contraception masculine, ou ils doutent encore de son efficacité, tandis que d’autres trouvent que l’accès est difficile et ils n’ont pas encore trouvé un moyen qui leur convient.
L’accès à la contraception masculine
Concernant l'accès à la contraception masculine, la majorité des répondants estiment qu'elle reste difficile et n'est pas toujours disponible. Ainsi, ils prennent à leurs charge personnelle l’achat de ces moyens, et ils n'ont pas droit à un remboursement.
Dans le but de savoir si les couples sont ouverts au sujet de l’utilisation de la contraception masculine, nous avons posé la question suivante : “Aimeriez-vous que la charge mentale et la responsabilité de la contraception soient davantage partagées entre les femmes et les hommes ?”. La majorité des réponses étaient positives. Et enfin, selon 63% des répondants, la contraception masculine est considérée comme un sujet tabou dans notre société, au contraire des 30% restants qui trouvent que c’est normal et ça ne crée des tensions chez personne.
Avantages et inconvénients :
Pour les avantages, selon l’avis personnel des répondants, la contraception masculine favorise l'égalité et l’équité entre les deux partenaires, et permet de partager la responsabilité et la charge mentale et financière. Ainsi, elle évite aux femmes de prendre des hormones qui leur cause des effets secondaires et qui peuvent être nocives sur le long terme.
Pour les inconvénients, certaines personnes trouvent qu'il n’existe quasiment aucun inconvénient derrière l’utilisation de la contraception masculine, alors que d’autres pensent qu’il existe un manque de visibilité et de certitude quant à l'efficacité des moyens existants actuellement, ce qui augmente le risque et la marge d’erreur. Ainsi, ils estiment que l’utilisation n’est pas très pratique, ni confortable, ce qui impacte la sensation chez le couple pendant l’acte sexuel.
Conclusion
Au terme de notre enquête, on peut dire que les hommes que nous avons interrogés sont avant tout préoccupés par la contraception, mais la plupart des méthodes utilisées sont féminines.
Ils déclarent jouer un rôle important à jouer dans l'accompagnement de leur compagne, pour la parité entre les femmes et les hommes et dans le choix de la méthode. Ils estiment que ce choix doit être fait d’un commun accord entre les deux partenaires.
Cependant, nous avons pu mettre en évidence un discours paradoxal. Les hommes aspirent à l'égalité des sexes dans le domaine de la procréation mais très peu s'engagent concrètement au quotidien dans la pratique contraceptive. Le faible échantillon étudié ne nous permet pas d'affirmer ce constat mais il pourrait être intéressant d'approfondir.
Les avis concernant une nouvelle contraception masculine divergent. La majorité se dit favorable à cette éventualité, toujours dans un souci de partage des responsabilités procréatives, les autres craignent la remise en cause de leur statut masculin, imaginant un risque de stérilité et d'impuissance. Ces représentations sont directement transposées de l'image véhiculée par les contraceptifs hormonaux féminins, qui seraient « contre-nature » à l'organisme et potentiellement nuisibles.
Toutefois, une partie des féministes n'est pas favorable à la gestion de la contraception par les hommes et préfère que les femmes gardent l'autonomie qu'elles ont durement acquise dans la maitrise de la procréation.
Peut-être est-il préférable de percevoir l'implication des hommes et la contraception masculine comme un soulagement des contraintes contraceptives pour les femmes, ainsi qu'une volonté sincère d'équilibre des rôles de chacun. Les professionnels de santé pourraient éventuellement améliorer la diffusion d'information sur le sujet en abordant cette problématique avec les couples et en incitant les hommes à s'impliquer.
Ils déclarent jouer un rôle important à jouer dans l'accompagnement de leur compagne, pour la parité entre les femmes et les hommes et dans le choix de la méthode. Ils estiment que ce choix doit être fait d’un commun accord entre les deux partenaires.
Cependant, nous avons pu mettre en évidence un discours paradoxal. Les hommes aspirent à l'égalité des sexes dans le domaine de la procréation mais très peu s'engagent concrètement au quotidien dans la pratique contraceptive. Le faible échantillon étudié ne nous permet pas d'affirmer ce constat mais il pourrait être intéressant d'approfondir.
Les avis concernant une nouvelle contraception masculine divergent. La majorité se dit favorable à cette éventualité, toujours dans un souci de partage des responsabilités procréatives, les autres craignent la remise en cause de leur statut masculin, imaginant un risque de stérilité et d'impuissance. Ces représentations sont directement transposées de l'image véhiculée par les contraceptifs hormonaux féminins, qui seraient « contre-nature » à l'organisme et potentiellement nuisibles.
Toutefois, une partie des féministes n'est pas favorable à la gestion de la contraception par les hommes et préfère que les femmes gardent l'autonomie qu'elles ont durement acquise dans la maitrise de la procréation.
Peut-être est-il préférable de percevoir l'implication des hommes et la contraception masculine comme un soulagement des contraintes contraceptives pour les femmes, ainsi qu'une volonté sincère d'équilibre des rôles de chacun. Les professionnels de santé pourraient éventuellement améliorer la diffusion d'information sur le sujet en abordant cette problématique avec les couples et en incitant les hommes à s'impliquer.
Sources
https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2022/01/10/contraception-masculine-quand-les-hommes-s-y-mettent_6108817_5463015.html
https://www.francetvinfo.fr/sante/contraception/contraception-masculine-pourquoi-la-pilule-ne-passe-t-elle-toujours-pas-pour-les-hommes_4848707.amp
https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-de-psychosociologie-2007-2-page-89.htm
https://www.lci.fr/amp/societe/video-la-contraception-est-elle-devenue-une-affaire-d-hommes-2206749.html
https://www.la-croix.com/amp/1201187934
https://ledrenche.ouest-france.fr/faut-il-developper-pilule-contraceptive-masculine-6947/
https://www.neonmag.fr/contraception-masculine-37-des-hommes-seraient-prets-a-prendre-la-pilule-dapres-un-sondage-557207.html?amp=1
Contraception masculine : thermique, pilule pour homme, vasectomie… | Santé Magazine (santemagazine.fr)
Contraception - Santé sexuelle et planning familial à Genève aux HUG | HUG - Hôpitaux Universitaires de Genève
Contraception masculine : quelles sont les méthodes disponibles en France ? (lemonde.fr)
Faut-il développer la pilule contraceptive masculine ? - Le Drenche (ouest-france.fr)
Pourquoi la pilule pour homme n'existe pas (scienceshumaines.com)
Contraception masculine, pourquoi pas ? - Science Actualités.fr (cite-sciences.fr)
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03163351/document
Usbek & Rica - Un gel contraceptif masculin mis à l'essai au Royaume-Uni (usbeketrica.com)
contraception_freins_reco2clics-5.pdf (has-sante.fr)
https://www.francetvinfo.fr/sante/contraception/contraception-masculine-pourquoi-la-pilule-ne-passe-t-elle-toujours-pas-pour-les-hommes_4848707.amp
https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-de-psychosociologie-2007-2-page-89.htm
https://www.lci.fr/amp/societe/video-la-contraception-est-elle-devenue-une-affaire-d-hommes-2206749.html
https://www.la-croix.com/amp/1201187934
https://ledrenche.ouest-france.fr/faut-il-developper-pilule-contraceptive-masculine-6947/
https://www.neonmag.fr/contraception-masculine-37-des-hommes-seraient-prets-a-prendre-la-pilule-dapres-un-sondage-557207.html?amp=1
Contraception masculine : thermique, pilule pour homme, vasectomie… | Santé Magazine (santemagazine.fr)
Contraception - Santé sexuelle et planning familial à Genève aux HUG | HUG - Hôpitaux Universitaires de Genève
Contraception masculine : quelles sont les méthodes disponibles en France ? (lemonde.fr)
Faut-il développer la pilule contraceptive masculine ? - Le Drenche (ouest-france.fr)
Pourquoi la pilule pour homme n'existe pas (scienceshumaines.com)
Contraception masculine, pourquoi pas ? - Science Actualités.fr (cite-sciences.fr)
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03163351/document
Usbek & Rica - Un gel contraceptif masculin mis à l'essai au Royaume-Uni (usbeketrica.com)
contraception_freins_reco2clics-5.pdf (has-sante.fr)
Co-auteurs
Cet article est rédigé par les étudiants du Groupe de l'ESC Clermont suivants :
MALODY Melissa
MARTIN Cally
MAZARS Gontran
MESKINI Mariem
MOINS PAULINE
RIBOULET Julie
MALODY Melissa
MARTIN Cally
MAZARS Gontran
MESKINI Mariem
MOINS PAULINE
RIBOULET Julie