Suite à cela, notre réflexion s'est portée sur le sujet du droit de vote en France. En effet, les élections présidentielles qui ont eu lieu il y a quelques mois nous rappellent l'importance du droit et du devoir de vote.
À l'heure actuelle, il faut savoir que les personnes âgées de 18 à 25 ans n'ont aucun enseignement sur le droit de vote, hormis les cours de l'ECJS au lycée. Cependant, il apparaît que ce module ne comporte pas assez d'informations sur le fonctionnement du système politique français. La société actuelle est vue à travers les médias, qui sont eux-mêmes influencés par les partis politiques.
Certains partis politiques choisissent les médias d'information (Tiktok, Twitter, Snapchat...) mais ne diffusent pas d'informations réelles et précises sur le sujet politique. Ils vendent leurs nouvelles images afin de sympathiser avec la nouvelle génération.
Un manque de culture et d’intérêt
De plus, les aspects politiques ne sont pas vraiment des sujets qui intéressent nos jeunes en France, en effet beaucoup d’entre eux n’ont pas vraiment confiance en la politique ou n’y trouve simplement aucun avantage ou bien même aucune récompense. Pour beaucoup de jeunes votants, le seul aspect auquel ils attachent de l’importance est en premier lieu est la personnalité du candidat qu’ils ont pu voir à travers des interviews sur des plateformes bien connues comme « Konbini » par exemple.
Des comportements pouvant être mal interprété
En effet, il faut prendre conscience de la surconsommation des médias et des outils de communication. En effet, les outils marketing utilisé pour vendre un produit sont actuellement utilisés pour rallier les jeunes à une cause politique plutôt qu'à une autre. C'est ce qu'explique Grégory Derville dans son livre " Le pouvoir des médias " (2017). "Le jeu politique est aujourd'hui traversé par les techniques et pratiques modernes de communication (marketing politique, spin doctoring, storytelling, publicité politique, sondages d'opinion, media training, etc.)"
Si nous sommes capables de convaincre un jeune d'acheter quelque chose dont il n'a pas besoin, nous pouvons facilement le convaincre de faire un choix politique dont il n'a pas conscience.
Les jeunes sont essentiels
Le vote a pourtant besoin des jeunes. En fait, ils sont l'avenir du pays. Sans eux, le vote n'est pas significatif et perd toute sa raison d'être. Il faut aussi savoir que 1,5 million de Français obtiennent leurs majorités et donc le droit de vote chaque année.
Le point essentiel est aussi la numérisation de la société. En effet, les jeunes sont les premiers consommateurs de cette digitalisation. On comprend ici que les jeunes ont les clés en main pour faire bouger les choses. Par conséquent, le vote a besoin des jeunes.
De plus, le monde se digitalise, comme vous le savez, aux USA, le citoyen américain peut voter par un outil digital. En fait, si c'est possible là-bas, nous pouvons aussi réaliser cette situation en France. Ensuite, les jeunes grâce à cette digitalisation, sont plus ouverts au monde et donc ils ont des moyens de comparaison et de modification sur le long terme.
Des rencontres avec des jeunes, des professeurs et des politiciens
Certains avis divergent, mais tous s'accorde à dire qu'en effet aujourd'hui, les jeunes manquent beaucoup de connaissance dans ce domaine et qu'ils sont facilement influençables par ce qui les entoure. Nos interrogés ont aussi mis en avant le fait que la politique était un sujet qui plaît à beaucoup aux Français, mais à défaut au sein de certaines tranches d'âge cela à tendance à se perdre de plus en plus. En effet, pour ces jeunes, on constate un "phénomène de rejet et/ou de désicondération de la classe politique".
De plus, plus de la majorité des interrogés, pensent ouvertement que beaucoup de politiciens usent des médias sociaux numériques auprès des jeunes pour véhiculer un message qui ne correspondra pas réellement à leurs attentes. Ils sont en grande partie favorables au marketing politique, mais seulement si celui-ci est encadré et ne sers pas uniquement à récolter des bulletins de vote.
Globalement, les interviewés pensent que former les jeunes de demain au vote aura un impact sur le nombre de votes. Néanmoins, ce n’est pas le seul levier à activer afin d’obtenir de réels résultats sur l’éducation politique des jeunes. Expliquer les programmes de chacun sans donner son avis personnel, mais mettre en avant les points positifs et négatifs de chaque programme, politiquement, économiquement, socialement, environnementalement parlant serait plus impactant. Le système décrit comme « très vieux » est également tenue pour responsable du manque de vote.
Des solutions sont possibles
De plus, au sein de son article, l'auteure Muxel Anne traite de la relation entre les trajectoires scolaires et professionnelles et le parcours politique des jeunes. D'une part, en fonction de leur statut socioprofessionnel et de leur niveau d'éducation, et d'autre part, en fonction du contexte familial et de l'appartenance politique de leurs parents.
L'auteur Bernard Fournier reconnaît que "la famille, l'école, les pairs (ou amis) et les médias constituent les principales instances de socialisation politique." Ainsi, pour pallier ce problème, il s'agit de décrire la proposition d'une solution afin d’"encourager une participation plus active des élèves à des projets de simulation électorale ou parlementaire afin de les éveiller à l'un des aspects importants de la vie politique".
D'autres solutions déjà existantes peuvent ensuite être rendues visibles par la communication de masse. Notre principal objectif est de faire prendre conscience aux jeunes de leur intérêt et de leur implication dans la vie politique, notre groupe cible est donc celui des 16 à 30 ans. Nous savons que les nouvelles technologies de l'information et de la communication font partie intégrante de la vie des jeunes, les téléphones portables, la connectivité, les réseaux sociaux.
Ainsi, des applications et des sites web ont été créés pour répondre à ce problème. ELYSE APP est une application qui vous permet de cibler votre personnalité politique. Les points forts de cette application sont principalement sa digitalisation et son accessibilité. En effet, sa facette personnalisable, attractive et instructive s'adapte en tout point à la cible visée ainsi que PoliScales - le test politique en ligne est également un outil qui permet de cibler le profil politique de la personne qui passe le test. La personnalisation est le point ultime. En effet, la multiplicité et l'hétérogénéité de la population française doivent être respectées.
De plus, depuis les dernières élections présidentielles, nous avons observé que beaucoup de streamers de la plateforme Twitch comme « Hugo Décrypte » ont pris l’initiative d’expliquer les programmes des candidats sur leurs chaînes pour permettre aux jeunes de mieux comprendre tous les aspects politiques et de se faire une véritable opinion sur les candidats.
Nos recommandations
Ces outils digitaux pourraient être représentés par exemple par un système de vote totalement digitalisé auquel l’accès serait permis grâce à la carte électorale fournis par les communes elles-mêmes.
De plus, fournir des récapitulatifs des programmes de chacun des candidats sur ces plateformes permettrait aux plus jeunes de mieux s’instruire et de ne pas uniquement prendre en compte ce qu’ils voient sur Instagram ou sur Twitter avant de passer au vote. En effet, ces récapitulatifs leur permettraient de compléter les quelques connaissances qu'ils ont déjà du sujet de la politique.
Les risques à prendre en compte
En effet, dans un premier temps, l’aspect de la protection des données doit être indispensable étant donné qu’il faut préserver l’anonymat du vote qui est un critère fondamental au sein de notre pays. Il serait catastrophique que des données de ce genre fuite du système et permette à des personnes malveillantes d’avoir accès aux votes de millions de personnes.
En second, il est absolument nécessaire de mettre en place une sécurité importante pour ne pas avoir des problèmes concernant des substitutions d’identités. Cette sécurité pourrait être liée à la carte électorale de chaque électeur avec une vérification à deux niveaux pour être vraiment sûr que la personne qui vote est bien la même personne qui se trouve devant son ordinateur.
Enfin, encore sur le plan sécuritaire, il sera bien sûr nécessaire que ces outils digitaux soient gérés par les mairies et qu’aucun élément marketing ne vient influencer certains votants sur l’espace de vote qui devra rester neutre.
Conclusion
Bibliographie
Gregory Derville "Le pouvoir des médias" (2017)
Chan, T. W., et Clayton, M. (2006) "L'âge du droit de vote devrait-il être abaissé à seize ans ? Normative and Empirical Considerations."
Fournier, B. (2015) " Voter à 16 ans : une idée pour contrer l'apolitisme des jeunes ? "
Muxel Anne. "L'âge des choix politiques. Une enquête longitudinale auprès des 18-25 ans". In : Revue française de sociologie, (1992)
Fournier, Bernard. "Voter à 16 ans : une idée pour contrer l'apolitisme des jeunes ?", Les Politiques Sociales, vol. 3-4, n° 2, 2015, p. 119-130