3. Quelques idées de Mary Parker Follett
Des travaux de Follett dans le domaine du management[18], il ne reste qu’un corpus restreint : les conférences qu’elle donna à New York devant le Bureau of Personnel Administration et la Taylor Society, à Oxford pour les Rowntree Conferences et enfin à la London School of Economics,
Parmi les principaux thèmes qu’elle a traités, citons :
- La complexité et l’approche systémique ;
- L’empowerment, la distinction entre l’autorité, liée à la place dans la hiérarchie, et le pouvoir, découlant naturellement de la compétence ;
- Le leadership, la façon de commander ;
- La formation des managers ;
- Et surtout la négociation et le « conflit constructif ».
Éloge du conflit : diversité et conflit constructif
Pour Follett, chaque individu est unique, avec ses compétences, ses forces, ses faiblesses, son expérience, sa vision du monde. Cette diversité est précieuse et pour faire progresser la société, ou plus modestement pour faire fonctionner au mieux une organisation, il faut profiter au maximum des apports de chacun. La condition préalable pour y réussir est d’accepter sereinement l’existence des conflits. Ce n’est pas la règle aujourd’hui, ce l’était encore moins à l’époque de Follett.
La Bostonienne explique que si, lors d’une confrontation d’idées ou d’intérêts entre deux personnes, l’une des deux renonce contre son gré à ses convictions, sous l’effet, par exemple, de la contrainte physique ou économique, elle aura perdu la partie, mais le vainqueur aussi aura perdu, parce qu’il aurait gagné plus et plus durablement si les deux partenaires avaient réussi à trouver ensemble une solution respectant leur diversité.
Mary Parker Follett préconise donc une approche permettant de parvenir à un accord sans sacrifier les différences qui font la richesse d’une société. Sa méthode, exposée dans Constructive Conflict, une conférence qu’elle prononça pour la première fois en janvier 1925 à New York, lui vaut souvent le qualificatif d’« apôtre de la troisième voie ». Reprise sous la forme un peu réductrice du « win-win » elle est aujourd’hui largement enseignée, par exemple par Fisher et Ury, avec Getting to Yes[19] et autres titres, qui sont des best-sellers depuis trente ans.
En bref, Follett explique à ses auditoires que pour traiter un conflit, il y a trois méthodes : la domination, le compromis et l'intégration.
La domination : le plus fort impose son point de vue, ou le plus faible s’incline de lui-même. Cette méthode simpliste et brutale n’est guère satisfaisante.
La méthode la plus courante dans les entreprises est le compromis. Chacun des deux partenaires abandonne une partie de ses objectifs, et repart mécontent d'avoir dû en rabattre.
L'approche qui a la faveur de Mary Parker Follett, c’est l'intégration, une solution qui demande de l'imagination. « Le compromis ne crée rien, il s'arrange avec ce qui existe déjà ; l'intégration crée quelque chose de nouveau »[20]. L’ambition est de « sortir par le haut », en imaginant ce qui peut satisfaire les intérêts légitimes des deux parties, sans qu’aucune n’ait à renoncer à une partie significative desdits intérêts.
Parmi les principaux thèmes qu’elle a traités, citons :
- La complexité et l’approche systémique ;
- L’empowerment, la distinction entre l’autorité, liée à la place dans la hiérarchie, et le pouvoir, découlant naturellement de la compétence ;
- Le leadership, la façon de commander ;
- La formation des managers ;
- Et surtout la négociation et le « conflit constructif ».
Éloge du conflit : diversité et conflit constructif
Pour Follett, chaque individu est unique, avec ses compétences, ses forces, ses faiblesses, son expérience, sa vision du monde. Cette diversité est précieuse et pour faire progresser la société, ou plus modestement pour faire fonctionner au mieux une organisation, il faut profiter au maximum des apports de chacun. La condition préalable pour y réussir est d’accepter sereinement l’existence des conflits. Ce n’est pas la règle aujourd’hui, ce l’était encore moins à l’époque de Follett.
La Bostonienne explique que si, lors d’une confrontation d’idées ou d’intérêts entre deux personnes, l’une des deux renonce contre son gré à ses convictions, sous l’effet, par exemple, de la contrainte physique ou économique, elle aura perdu la partie, mais le vainqueur aussi aura perdu, parce qu’il aurait gagné plus et plus durablement si les deux partenaires avaient réussi à trouver ensemble une solution respectant leur diversité.
Mary Parker Follett préconise donc une approche permettant de parvenir à un accord sans sacrifier les différences qui font la richesse d’une société. Sa méthode, exposée dans Constructive Conflict, une conférence qu’elle prononça pour la première fois en janvier 1925 à New York, lui vaut souvent le qualificatif d’« apôtre de la troisième voie ». Reprise sous la forme un peu réductrice du « win-win » elle est aujourd’hui largement enseignée, par exemple par Fisher et Ury, avec Getting to Yes[19] et autres titres, qui sont des best-sellers depuis trente ans.
En bref, Follett explique à ses auditoires que pour traiter un conflit, il y a trois méthodes : la domination, le compromis et l'intégration.
La domination : le plus fort impose son point de vue, ou le plus faible s’incline de lui-même. Cette méthode simpliste et brutale n’est guère satisfaisante.
La méthode la plus courante dans les entreprises est le compromis. Chacun des deux partenaires abandonne une partie de ses objectifs, et repart mécontent d'avoir dû en rabattre.
L'approche qui a la faveur de Mary Parker Follett, c’est l'intégration, une solution qui demande de l'imagination. « Le compromis ne crée rien, il s'arrange avec ce qui existe déjà ; l'intégration crée quelque chose de nouveau »[20]. L’ambition est de « sortir par le haut », en imaginant ce qui peut satisfaire les intérêts légitimes des deux parties, sans qu’aucune n’ait à renoncer à une partie significative desdits intérêts.
4. « The Lady vanishes[21] »
4.1 La disparition
En 1933, à Londres, Follett fait une série de conférences consacrée aux problèmes d’organisation et de coordination dans l’entreprise, dans le tout nouveau Department of Business Administration de la London School of Economics. Elle ne sait pas que ce seront ses derniers cours. À l’automne, malade, elle se rend aux États-Unis pour faire le point sur les effets de la crise sur ses affaires et surtout pour se faire soigner. Elle meurt au Deaconess Hospital de Boston le 18 décembre 1933.
Après sa mort, sa compagne, Dame Katharine Furse, détruit tous les papiers de Mary, conformément à la volonté de cette dernière.
Lyndall Urwick ne réussit à sauver, in extremis (en les volant), que ses conférences sur l’organisation et le management, qu’il publiera dans trois ouvrages : en 1937 Papers on the Science of Administration, en 1941 : Dynamic Administration, the collected papers of Mary Parker Follett. Les dernières conférences, données à la London School of Economics, seront publiées à Londres en 1949 sous le titre de Freedom and Coordination - Lectures in Business Organisation by Mary Parker Follett.
De 1950 à 1985, Follett fait l’objet de peu de publications. Nous avons relevé trois thèses de doctorat aux États-Unis, quelques articles de revue.
En 1933, à Londres, Follett fait une série de conférences consacrée aux problèmes d’organisation et de coordination dans l’entreprise, dans le tout nouveau Department of Business Administration de la London School of Economics. Elle ne sait pas que ce seront ses derniers cours. À l’automne, malade, elle se rend aux États-Unis pour faire le point sur les effets de la crise sur ses affaires et surtout pour se faire soigner. Elle meurt au Deaconess Hospital de Boston le 18 décembre 1933.
Après sa mort, sa compagne, Dame Katharine Furse, détruit tous les papiers de Mary, conformément à la volonté de cette dernière.
Lyndall Urwick ne réussit à sauver, in extremis (en les volant), que ses conférences sur l’organisation et le management, qu’il publiera dans trois ouvrages : en 1937 Papers on the Science of Administration, en 1941 : Dynamic Administration, the collected papers of Mary Parker Follett. Les dernières conférences, données à la London School of Economics, seront publiées à Londres en 1949 sous le titre de Freedom and Coordination - Lectures in Business Organisation by Mary Parker Follett.
De 1950 à 1985, Follett fait l’objet de peu de publications. Nous avons relevé trois thèses de doctorat aux États-Unis, quelques articles de revue.
4.2 Pourquoi Mary Parker Follett a-t-elle disparu ?
The New State est réédité en 1965 et 1982, Dynamic Administration en 1973 et en 1982 et de The Speaker of the House of Representatives en 1974. Ces quelques rééditions sont dérisoires pour un auteur de la stature de Mary Parker Follett, et l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les raisons de cette traversée du désert.
La première explication est : “ parce qu’elle était une femme ”. Rosabeth Moss Kanter défend cette thèse, estimant que Boston avait du mal à considérer Mary Parker Follett comme one of the boys (l’un de nos gars) (Graham, 1995).
Peter F. Drucker n’est pas de cet avis. Il cite des femmes ayant joué un rôle ou tenu des postes éminents dans les États-Unis des années 1930 :
- au gouvernement, Frances Perkins, première femme dans un gouvernement américain, très puissante sous l’administration de F. D. Roosevelt,
- dans les media, Cissy Patterson, rédactrice en chef du Washington Times-Herald, et Iphigenie Ochs Sulzberger qui dirigea le New York Times ; Dorothy Thompson était la plus influente éditorialiste de son époque,
- à l’université, Virginia Gildersleeve, Aurelia Reinhardt et Constance Warren furent toutes trois présidentes d’universités importantes.
- dans les media, Cissy Patterson, rédactrice en chef du Washington Times-Herald, et Iphigenie Ochs Sulzberger qui dirigea le New York Times ; Dorothy Thompson était la plus influente éditorialiste de son époque,
- à l’université, Virginia Gildersleeve, Aurelia Reinhardt et Constance Warren furent toutes trois présidentes d’universités importantes.
On ne cherchera pas à trancher, mais malgré les arguments de Drucker, il est probable que le fait d’être “ A gaunt Boston spinster lady ” (Une austère célibataire bostonienne) ne facilitait pas la tâche, dans des milieux exclusivement masculins.
4.3 “ Far ahead of her time ”
En acceptant les arguments de P. Drucker, l’explication pourrait être que Mary Parker Follett n’a pas été comprise parce qu’elle était “ trop en avance sur son temps ”. L’expression, “ far ahead of her time ”, revient sous la plume de tous ceux qui se sont intéressés à elle, qu’ils lui aient consacré plusieurs dizaines de pages ou quelques lignes.
Il y avait effectivement chez Follett bon nombre d’idées que les chercheurs, auteurs, consultants, de l’époque ne comprenaient pas — ou, plus vraisemblablement, qu’ils n’intégraient pas dans leur univers mental. Par exemple :
En acceptant les arguments de P. Drucker, l’explication pourrait être que Mary Parker Follett n’a pas été comprise parce qu’elle était “ trop en avance sur son temps ”. L’expression, “ far ahead of her time ”, revient sous la plume de tous ceux qui se sont intéressés à elle, qu’ils lui aient consacré plusieurs dizaines de pages ou quelques lignes.
Il y avait effectivement chez Follett bon nombre d’idées que les chercheurs, auteurs, consultants, de l’époque ne comprenaient pas — ou, plus vraisemblablement, qu’ils n’intégraient pas dans leur univers mental. Par exemple :
- Le « conflit constructif »,
- La vision du management comme une fonction fondamentale dans toutes les organisations, y compris les administrations publiques,
- Le respect de chaque personne, sans considération de sa place dans la hiérarchie,
- La conviction que chaque professionnel, de l’ouvrier au directeur général, a des compétences qui lui sont propres, que la connaissance n’est pas réservée aux experts et que l’initiative, les marges de liberté, les possibilités de leadership dans les groupes ne sont pas l’apanage des “ chefs ”.
- La vision du management comme une fonction fondamentale dans toutes les organisations, y compris les administrations publiques,
- Le respect de chaque personne, sans considération de sa place dans la hiérarchie,
- La conviction que chaque professionnel, de l’ouvrier au directeur général, a des compétences qui lui sont propres, que la connaissance n’est pas réservée aux experts et que l’initiative, les marges de liberté, les possibilités de leadership dans les groupes ne sont pas l’apanage des “ chefs ”.
Sa conception même du management différait radicalement de celle des auteurs de son temps. Pour eux, c’était une boîte à outils : des procédures, des techniques, des méthodes, des pratiques. Ils se passionnaient pour les questions d’organisation, d’organigramme, de décentralisation, de “ départementalisation ”, d’équilibre entre “ staff ” et “ line ” dans les organisations matricielles, de “ span of control ” (nombre de collaborateurs qu’un manager peut diriger en direct). Mais, comme le dit si bien P. Drucker, « aucun ne se demandait ce qu’il faisait, encore moins pourquoi il le faisait. La seule question était : “comment le faire ?” ». Ces problèmes ne sont pas négligeables. Mais en les réglant on n’a, à l’évidence, pas fait le tour des thèmes les plus importants du management.
4.4 Le grand retour
En 1986, la Mary Parker Follett Association of Japan est créée par Tokihito Enomoto (professeur de Business Administration à l'Université de Tokai) et Tadashi Mito. Ils publient une étude en japonais sur la vie et l'œuvre de Follett, qui n’a pas été traduite.
En 1987, on réédite à New York Freedom & Co-ordination (les conférences de Follett à la LSE), et Pauline Graham[22] publie à Londres Dynamic Management - The Follett Way.
En 1995, Pauline Graham édite Mary Parker Follett, Prophet of Management, un recueil de textes de Follett publié aux Presses universitaires de Harvard, et qu’elle a fait présenter et commenter par les plus grands auteurs du moment, dont Peter Drucker, Rosabeth Moss Kanter, Henry Mintzberg, etc.
Toujours aux États-Unis, The New State est réédité en 1998, En 2003, paraît une grande biographie : Mary Parker Follett, , Creating Democracy, Transforming Management, par Joan Tonn, Yale University Press, et en 2013 Creative Experience est à nouveau disponible.
En France, je publie en mai 1996 un article : Le management selon Mary P Follett[23], puis en 2002 un livre : Diriger au-delà du conflit[24] dans lequel on trouve, outre une présentation de la vie et de l’œuvre de Mary Parker Follett, la traduction intégrale de ses six principales conférences sur le management.
En 1986, la Mary Parker Follett Association of Japan est créée par Tokihito Enomoto (professeur de Business Administration à l'Université de Tokai) et Tadashi Mito. Ils publient une étude en japonais sur la vie et l'œuvre de Follett, qui n’a pas été traduite.
En 1987, on réédite à New York Freedom & Co-ordination (les conférences de Follett à la LSE), et Pauline Graham[22] publie à Londres Dynamic Management - The Follett Way.
En 1995, Pauline Graham édite Mary Parker Follett, Prophet of Management, un recueil de textes de Follett publié aux Presses universitaires de Harvard, et qu’elle a fait présenter et commenter par les plus grands auteurs du moment, dont Peter Drucker, Rosabeth Moss Kanter, Henry Mintzberg, etc.
Toujours aux États-Unis, The New State est réédité en 1998, En 2003, paraît une grande biographie : Mary Parker Follett, , Creating Democracy, Transforming Management, par Joan Tonn, Yale University Press, et en 2013 Creative Experience est à nouveau disponible.
En France, je publie en mai 1996 un article : Le management selon Mary P Follett[23], puis en 2002 un livre : Diriger au-delà du conflit[24] dans lequel on trouve, outre une présentation de la vie et de l’œuvre de Mary Parker Follett, la traduction intégrale de ses six principales conférences sur le management.
Notes de bas de page
[1] Vernon A, A Quaker Businessman - The Life of Joseph Rowntree, 1836-1925, George Allen & Unwin Ltd, London, 1958, p. 186.
[2] Follett Mary P., The Speaker of the House of Representatives, éd. Longmans, Green, New York, 1896.
[3] Cette tumeur a eu des conséquences sur son œuvre : devant subir en 1924 une opération à risques, Follett a terminé en hâte Creative Experience, qui aurait été plus complet et de meilleure qualité si elle avait eu plus de temps pour l’écrire.
[4] Katharine Furse (1875-1952) appartenait à la grande bourgeoisie intellectuelle anglaise. Fille du poète, critique et historien John Addington Symonds, elle épouse en 1900 le peintre Charles Furse, qui meurt de maladie en 1904. Directrice du Women Royal Naval Service de 1917 à 1919, elle est, lorsqu’elle rencontre Mary Parker Follett, une dirigeante de la Croix Rouge et la directrice de l'Association mondiale des girls guides et girls scouts.
[5] En 1879, sous le nom de « The Society for Collegiate Instruction of Women ».
[6] William James (1842-1910) a étudié la médecine, puis la psychologie (Principles of Psychology, 1890). Il s’intéresse ensuite à la philosophie, qu’il enseigne à Harvard de 1885 à 1907, développant deux doctrines qui influencent Mary Parker Follett : le pragmatisme et le pluralisme. Il publie What is Pragmatism en 1904 et A Pluralistic Universe en 1909.
[7] Eduard Christian Lindeman (1885-1953), professeur à Columbia, ami de John Dewey et de Herbert Croly (The New Republic). Chercheur atypique, énergique et créatif, figure marquante de la formation continue.
[8] Louis Dembitz Brandeis (1856-1941) surnommé « l’avocat du peuple », et Olivier Wendell Holmes (1841-1935) ont été juges à la Cour suprême. Roscoe Pound (1870-1964) fut doyen de la Harvard Law School. Ils ont joué un rôle important dans l’évolution juridique des États-Unis, défendant et théorisant la sociological jurisprudence.
[9] McQuaid, K., Henry S. Dennison and the science of industrial reform. 1900-1950, American Journal of Economics and Sociology, vol. 31, n° 3, 1972, p. 79-98
[10] En 1914, le Boston School Committee que présidait Follett avait installé des Evening Centers dans six High Schools, qui recevaient 7 000 personnes par semaine. Follett embauchait, manageait, gérait, éventuellement licenciait les salariés. Dans les Bureaux de placement elle faisait de plus travailler des étudiants de Harvard. Elle a aussi participé à de nombreuses associations, telle la Boston Women's Municipal League.
[11] Creative Experience, Longmans, Green, New York, 1924.
[12] Lettre de Mary Parker Follett à F. Melian Stawell, une amie qui fut sa condisciple à Newnham.
[13] Henry S. Dennison a été président de la Taylor Society en 1919 et 1920.
[14] Benjamin Seebohm Rowntree a réalisé plusieurs rapports sur la pauvreté (Poverty. A Study of Town Life, 1901) et il a inspiré des lois sociales. Il organisait chaque année au Balliol College à Oxford deux journées de réflexion sur le management pour ses directeurs, ingénieurs et contremaîtres. Le groupe Rowntree comprenait aussi deux sociétés gérant une quinzaine de journaux.
[15] En fait, elle rentre à Boston pour faire le point sur les conséquences de la crise sur ses affaires et pour se faire soigner, et elle y meurt le 18 décembre 1933.
[16] Brech E., Thomson A. & Wilson J., Lyndall Urwick, Management Pioneer : A Biography, Oxford U.P., 2010.
[17] Cohen A I., Mary Parker Follett, Spokesman for Democracy, Philosopher for Social Group Work, 1918-1933, thèse de doctorat, non publiée, Tulane University, 1971, p.15, lettre d’Urwick du 5 août 1970.
[18] Cette conférence portant sur le management, je ne traiterai pas de l’œuvre de science politique de Follett, qui nécessite d’être replacée dans le contexte historique et politique de la fin du XIXe siècle
[19] Fisher R & Ury W, Comment réussir une négociation, Seuil, Paris, 1982, p. 71.
[20] Dynamic Administration - The collected papers of Mary Parker Follett, Metcalf & Urwick, éd., Harpers & Bros Pub., New York & London, 1941, p.35.
[21] Film britannique d’Alfred Hitchcock (1938).
[22] Une praticienne du management qui, après avoir eu son propre cabinet d’expert comptable, a dirigé un grand magasin du groupe John Lewis Partnership.
[23] Le management selon Mary P Follett, par Marc Mousli, in Futuribles n°209, mai 1996.
[24] Diriger au-delà du conflit, Mary Follett, par Marc Mousli, éd. Village mondial, 2002. C’est l’éditeur qui est responsable du titre, pour de sombres raisons de copyright.
[2] Follett Mary P., The Speaker of the House of Representatives, éd. Longmans, Green, New York, 1896.
[3] Cette tumeur a eu des conséquences sur son œuvre : devant subir en 1924 une opération à risques, Follett a terminé en hâte Creative Experience, qui aurait été plus complet et de meilleure qualité si elle avait eu plus de temps pour l’écrire.
[4] Katharine Furse (1875-1952) appartenait à la grande bourgeoisie intellectuelle anglaise. Fille du poète, critique et historien John Addington Symonds, elle épouse en 1900 le peintre Charles Furse, qui meurt de maladie en 1904. Directrice du Women Royal Naval Service de 1917 à 1919, elle est, lorsqu’elle rencontre Mary Parker Follett, une dirigeante de la Croix Rouge et la directrice de l'Association mondiale des girls guides et girls scouts.
[5] En 1879, sous le nom de « The Society for Collegiate Instruction of Women ».
[6] William James (1842-1910) a étudié la médecine, puis la psychologie (Principles of Psychology, 1890). Il s’intéresse ensuite à la philosophie, qu’il enseigne à Harvard de 1885 à 1907, développant deux doctrines qui influencent Mary Parker Follett : le pragmatisme et le pluralisme. Il publie What is Pragmatism en 1904 et A Pluralistic Universe en 1909.
[7] Eduard Christian Lindeman (1885-1953), professeur à Columbia, ami de John Dewey et de Herbert Croly (The New Republic). Chercheur atypique, énergique et créatif, figure marquante de la formation continue.
[8] Louis Dembitz Brandeis (1856-1941) surnommé « l’avocat du peuple », et Olivier Wendell Holmes (1841-1935) ont été juges à la Cour suprême. Roscoe Pound (1870-1964) fut doyen de la Harvard Law School. Ils ont joué un rôle important dans l’évolution juridique des États-Unis, défendant et théorisant la sociological jurisprudence.
[9] McQuaid, K., Henry S. Dennison and the science of industrial reform. 1900-1950, American Journal of Economics and Sociology, vol. 31, n° 3, 1972, p. 79-98
[10] En 1914, le Boston School Committee que présidait Follett avait installé des Evening Centers dans six High Schools, qui recevaient 7 000 personnes par semaine. Follett embauchait, manageait, gérait, éventuellement licenciait les salariés. Dans les Bureaux de placement elle faisait de plus travailler des étudiants de Harvard. Elle a aussi participé à de nombreuses associations, telle la Boston Women's Municipal League.
[11] Creative Experience, Longmans, Green, New York, 1924.
[12] Lettre de Mary Parker Follett à F. Melian Stawell, une amie qui fut sa condisciple à Newnham.
[13] Henry S. Dennison a été président de la Taylor Society en 1919 et 1920.
[14] Benjamin Seebohm Rowntree a réalisé plusieurs rapports sur la pauvreté (Poverty. A Study of Town Life, 1901) et il a inspiré des lois sociales. Il organisait chaque année au Balliol College à Oxford deux journées de réflexion sur le management pour ses directeurs, ingénieurs et contremaîtres. Le groupe Rowntree comprenait aussi deux sociétés gérant une quinzaine de journaux.
[15] En fait, elle rentre à Boston pour faire le point sur les conséquences de la crise sur ses affaires et pour se faire soigner, et elle y meurt le 18 décembre 1933.
[16] Brech E., Thomson A. & Wilson J., Lyndall Urwick, Management Pioneer : A Biography, Oxford U.P., 2010.
[17] Cohen A I., Mary Parker Follett, Spokesman for Democracy, Philosopher for Social Group Work, 1918-1933, thèse de doctorat, non publiée, Tulane University, 1971, p.15, lettre d’Urwick du 5 août 1970.
[18] Cette conférence portant sur le management, je ne traiterai pas de l’œuvre de science politique de Follett, qui nécessite d’être replacée dans le contexte historique et politique de la fin du XIXe siècle
[19] Fisher R & Ury W, Comment réussir une négociation, Seuil, Paris, 1982, p. 71.
[20] Dynamic Administration - The collected papers of Mary Parker Follett, Metcalf & Urwick, éd., Harpers & Bros Pub., New York & London, 1941, p.35.
[21] Film britannique d’Alfred Hitchcock (1938).
[22] Une praticienne du management qui, après avoir eu son propre cabinet d’expert comptable, a dirigé un grand magasin du groupe John Lewis Partnership.
[23] Le management selon Mary P Follett, par Marc Mousli, in Futuribles n°209, mai 1996.
[24] Diriger au-delà du conflit, Mary Follett, par Marc Mousli, éd. Village mondial, 2002. C’est l’éditeur qui est responsable du titre, pour de sombres raisons de copyright.
Bibliographie
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Conférence de Marc Mousli sur Mary Parker Folett à la journée pédagogique des professeurs d'économie et de gestion (APEG 2017)
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