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Les 4 Temps du Management - Réinventer le Management
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Les 4 Temps du Management

Histoires et Metaphores

Estimer sa propre valeur


Une jeune femme, Bernadette, a une promotion dans son travail. Les commentaires commencent et vont bon train.
"Elle a eu le poste parce qu'elle est mignonne. Elle a dû taper dans l'oeil de la hiérarchie." " Avec le peu d'expérience qu'elle a, elle ne mérite vraiment pas ce poste." "Savez-vous qu’un jour, elle s'est trompée..."   etc.

Bernadette rend visite à son père antiquaire pendant le week-end. Elle lui raconte sa promotion, son stress, les  moqueries des autres, et tous ses doutes après toutes ces attaques sournoises.

"Mais pourquoi te laisses-tu atteindre par ces collègues?" demande le père
"Ils connaissent bien le travail, ont  plus d'ancienneté que moi..."
"Ecoute ma chérie, j'ai un service à te demander, et qui va te changer un peu les idées. Pourrais-tu aller au  marché demain matin vendre cette théière en faïence? Je viens de la récupérer dans une vente et j'aimerais m'en débarrasser. Mets-la en vente à 90 euros minimum s'il te plaît."  "90 euros, ce n'est pas excessif,  comme prix?"
"Ecoute, compte tenu du prix que je l'ai payée, il me faut cela. Ca te fera un petit exercice de vente."
Le lendemain Bernadette passe sa matinée à essayer de vendre la théière, mais rien à faire. Quelques personnes s'y intéressent, mais aucune ne se décide pour l’achat.

Elle raconte cela à son père, qui lui dit :  "Maintenant prend cette théière et visite 5 de mes confrères de la rue Notre-Dame, mais cette fois-ci, demande leur seulement ce qu'ils seraient prêts à payer, mais tu ne vends pas la théière.
Aussitôt dit aussitôt fait. Le premier antiquaire lui propose 400 euros, d'autres plus et l'un va même jusqu'à 1000 euros!!!

Bernadette n'en revient pas. Elle raconte cela à son père qui lui demande : "Pourquoi n'arrivais-tu pas à la vendre 90 euros ce matin?"
"Parce que je me suis adressé à une clientèle de gens qui ne connaissaient pas le "Staffordshire", et ignoraient sa vraie valeur"
"Et selon toi, pourquoi mes confrères antiquaires t'ont proposé autant pour la théière?"
"Parce qu'ils sont des professionnels. Ils ont vu tout de suite que ce pot date de 1760 et qu’il a une grande valeur."
"Bien maintenant pense à tes collègues. Pourquoi leur confies-tu le droit de juger ta propre valeur? Sont-ils des experts?"
"Non" 
"Vois-tu ma chérie, ne te laisse jamais atteindre par les jugements de ceux qui ne sont pas des experts. Ecoute seulement les jugements des professionnels ou des experts en nature humaine. Et tu verras que ta valeur est bien plus grande que tu ne l'imagines."
 



Groupe ESC Clermont Business School
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Commentaires articles

1.Posté par Anthony le 24/05/2012 22:28 | Alerter
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Bonjour Amélie,

Voilà qui est bien tourné (ce qui ne me surprend pas finalement) … ce qui me fait donc m’arrêter un moment.

Oui le jugement des autres est quelque chose qui nous renvoie définitivement à nous même, et je pense que tu poses les bonnes questions Amélie dans le début de ta réflexion.

On est amené à longueur de journée à porter des jugements sur les autres. Mais est-ce que notre jugement est si libre que ça ? A-t’on dans notre jugement autant de détachement que l’on veut bien le croire ?

Quand on en vient au jugement d’autrui, il est souvent plus simple d’aller à la facilité en se laissant guider par la pression de la majorité. Or je pense que pour être capable de porter un jugement juste (enfin le moins faux possible) il faut déjà se connaître soit même pour pouvoir se positionner et inconsciemment confronter la personne que l’on « juge » à nos propres valeurs intérieures et non pas calquer sa pensée sur la pensée commune ou sur celle de celui qui parle le plus fort. Ce n’est pas une mince affaire, c’est même d’ailleurs une lutte permanente, mais c’est ce qui à mon avis permet de donner un tant soit peu de « consistance » au jugement que l’on porte sur quelqu’un.

Et même si l’apparence, l’image … ont une importance et influe (à juste titre) le jugement que l’on porte sur les autres, j’ai l’impression que la société « markettisée » à outrance nous pousse de plus en plus à butiner d’une fleur à l’autre sans prendre le temps d’apprécier la teneur réelle du nectar, on « crache » ainsi un jugement hâtif et conventionnel. Mais n’est ce pas également le résultat d’une société qui nous met tout sous les yeux en un clic ? Notre cerveau, et donc notre esprit, n’a-t’il pas de plus en plus de mal à se structurer par lui-même ? L’instruction, la volonté d’apprécier et de donner une vraie valeur aux choses simples de la vie sont pour moi les meilleurs moyens de garder les pieds sur terre et de ne pas se perdre dans les méandres de la vie …

Mais malgré tout, même s’il ne faut pas s’arrêter aux apparences, les attitudes d’autrui nous donnent quand même certaines indications … et c’est en ça que ton enthousiasme, un mélange de simplicité et de raffinement (et ton sourire aussi …) ont attiré mon attention.
Voila, à toi maintenant de voir si tu veux répondre à cette bouteille jetée à la mer !!

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