Après avoir révélé l’importance des événements hautement improbables dans la finance de marché (" le cygne noir ") et dans les activités économiques (" Antifragile ", " Les bienfaits du désordre "), l’auteur soulève la problématique de la prise de risque (" jouer sa peau ") dans la vie publique et dans la vie personnelle. " Face au risque de ruine, les probabilités prennent tout leur sens ". Construisant une nouvelle " éthique du risque ", il est ainsi conduit à s’intéresser à l’économie politique, à la vie des affaires, à la religion, à l’histoire… Il soutient notamment que seule la prise de " vrais risques " - avec les bénéfices ou les pertes qui les accompagnent -, est véritablement de nature à faire progresser l’’économie et la société. La prise de risque est une " attitude morale ". Adoptant un discours radical, il fustige ainsi les intellectuels (" l’intellectuel est nécessairement idiot "), les journalistes et les hommes politiques… (" 3 ou 4% de la population "), qui sont " les conseilleurs et non les payeurs ". Il magnifie les entrepreneurs qui mettent chaque jour en jeu leur fortune personnelle et leur honneur. Il déplore que " la malédiction de la modernité, c’est qu’une catégorie de personnes ne cesse d’augmenter au sein de la population… plus douée pour expliquer que pour faire ". Il dénonce " l’asymétrie " selon laquelle " pile je gagne ; face vous perdez ". Il vante le code juridique babylonien qui condamne à mort le mauvais maçon. Il conseille de supprimer les assistants et les intermédiaires qui biaisent le jugement du preneur de risque. Il conclut que " jouer sa peau est surtout une question de justice et de sacrifice ".
Source : Le Cercle Turgot